Version courte de Julio, avec modifs Paul, tiré d’une adaptation par Henry d’un poème de Bernard Dimey.
Quand on n’a rien à dire, et du mal à se taire,
Qu’on ne sait que redire toujours les mêmes mots,
On devrait savoir lire dans le regard des Frères
Qu’il est grand temps sur soi de tirer le rideau.
Trente ans sur les Colonnes à dire des platitudes !
Et de Maître Secret à Chevalier Shadock
On a pris des degrés mais bien peu d’altitude.
On se voit en vieux sage ; on n’est plus qu’un vieux schnock.
Quand on n’a rien à dire on parl’ des mélodrames
Qui font tout le piquant des Congrès, des Convents.
Et bien évidemment d’ l’initiation des femmes,
Et des travaux en loge : qu’c’était bien mieux avant !
On parle du GADLU qui met certains en transe
Et des vieux Rituels qui étaient plus transcendant.
On pense pas tout c’qu’on dit… on dit même plus c’qu’on pense.
Quand on n’a rien à dire on peut parler longtemps…
Quand on n’a rien à dire on parl’ de ses bijoux,
Son cordon, ses médailles… et toute la symbolique…
On parle des Hauts Grades, des envieux, des jaloux,
Du Grand Maître, d’Hiram…de la Pauvre Belgique…
On parle d’Anderson, de Ramsey, de Voltaire,
De ceux qu’on n’a pas lus mais qu’on s’plait à citer.
Quand on n’a rien à dire et du mal à se taire,
On atteint les sommets de la Fraternité.