Chansons maçonneuses Suivante
Sur l’air de “Avec le temps” de Léo Ferré
Paroles de Julio
On est absent, on est absent et tout s’en va
On oublie le Véné, son visage et sa voix,
L’équerre et le compas, Midi Minuit. Tout ça
Est déjà loin et sont bien loin tous les frangins…
On est absent, on est absent et tout s’en va,
Le frère qu’on adorait beaucoup plus qu’un ami,
Le frère qu’on écoutait dans un silence rare
Dire les mots qu’on attendait et sans le fard
Des discours complaisants qui font bailler d’ennui.
On est absent, tout s’évanouit.
On est absent, on est absent et tout s’en va,
Même le souvenir des serments qu’on prêtait
A la gloire de l’Architecte ou sur un livre blanc
Selon des rites qu’on a déjà oubliés.
On est absent, on est absent et tout s’en va,
Les travaux en commun à disposer des pierres
Pour bâtir un abri aux secrets de nos frères,
Les planches burinées patiemment et sans bruit
En usant de symboles et de quelques outils.
On est absent, et l’on oublie.
On est absent, on est absent et tout s’en va,
On oublie d’être à l’ordre et de se tenir droit
Pour parler sans passion et rester tolérant
Dans un monde profane où la force fait loi.
On est absent, on est absent et tout s’en va,
Et l’on se sent transi comme un enfant fourbu
Et l’on se sent glacé sur sa colonne au Nord
Et l’on se sent tout seul réalisant ses torts
Et l’on se sent lâché par la Chaîne rompue.
On est absent, mais on attend des mains tendues…