Chansons maçonneuses Suivante
Sketch burlesque, loufoque
Inspiré de « Tu t’laisses aller ». Non chanté (quoi que…), mais avec musique possible d’accompagnement…
(Genre commedia dell’ Arte)
Imaginons : lui, grotesque, bouffi de suffisance, avachi dans un fauteuil, le tablier dégrafé, le sautoir de travers, un bras ballant auquel pend un maillet. Elle, éméchée, les cheveux ébouriffés, hargneuse.
Elle :
Ah ! c’que t’es drôle à regarder,
On dirait une caricature.
Ton tablier mal ficelé
Et ce sautoir, quelle allure !
Je me demande à chaque tenue
Comment tu as pu m’embarquer
Dans cette galère d’enfumés.
J’sais pas pourquoi j’y suis entrée.
Faut croire que j’avais encore bu !
J’aurais mieux fait d’êtr’ blackboulée !
D’vant mes frangins, quelle catastrophe !
Tu me pourris, tu m’apostrophes
Avec ta logorrhée bouffonne
Qui fait se pouffer les colonnes.
Ah ! j’ai décroché le gros lot
Le jour où tu m’as initiée…
Lui : (hors de lui, criant)
Si tu t’taisais, ce serait trop beau, non…
Tu n’fais qu’râler, tu n’fais qu’râler !
Elle :
Si tu pouvais gueuler moins fort,
Et cesser de faire tes grimaces,
Poser ton maillet, tes décors
Quand tu te mires dans la glace…
Toujours Véné, depuis 15 ans,
Tu es rivé à ton plateau,
Tu t’y accroches avec les dents,
Et tu nous parles du niveau ?
De ta frime j’en ai plein le dos.
Mon tablier, je te le rends !
Lui :
C’que t’es pas drôle à regarder
À te payer comme ça ma tête.
Tu es complètement bourrée !
Elle :
C’est l’alcool qui m’monte à la tête,
Tout l’alcool que j’ai pris ce soir
Pour t’avouer que j’en ai marre…
Lui : Oui je sais…
Ensemble : lui goguenard, elle pleurnichant
D’être une éternelle apprentie
Qui n’aura jamais rien compris…