La Saint Verhaegen ( maintenant St V !) fête l’anniversaire de la fondation de l’ULB et fait l’objet d’un cortège dans Bruxelles le 20 novembre de chaque année.
Cette fête d’un “Saint laïque” était pour les étudiants de l’ULB, l’occasion de guindailles monstres.
Les jeunes actuels semblent être devenus beaucoup plus sérieux. Il est vrai qu’on est devenu plus exigent à leur égard mais surtout, ils ne savent plus s’amuser, prétend un F. de Fraternité l’Espérance, ancien de l’ULB.
Théodore Verhaegen V\M\ de la L\ Les Amis Philanthropes à l’Or\ de Bruxelles. photo extraite du site web : Pierre Théodore Verhaegen
Témoignage d’un ancien
« Pour nous, ces guindailles étaient seulement limitées par l’argent de poche disponible chez chacun. Cependant, chaque char du cortège était soigneusement équipé d’un ou deux tonneaux de bière mis en perce, qui permettaient d’alimenter à suffisance les membres du cercle pendant le cortège. Après, il fallait se débrouiller mais on tapait alors le bourgeois pour l’œuvre de la soif, ce qui permettait quand même de subsister jusqu’à la fin.
Vers 1952, commençaient les premières campagnes contre l’alcool au volant avec le slogan bien connu : « si tu conduits ne bois pas ».
À la St Verhaegen de l’époque, le Cercle des Étudiants Bruxellois, les pires guindailleurs que j’aie connus,
avaient loué les services d’un chameau et de son chauffeur. Sur le drap qui lui couvrait le dos (au chameau, bien sûr) ils avaient écrit « si tu ne conduits pas, bois » et ont respecté scrupuleusement cette consigne !
Tout au long du cortège, périodiquement un des gars du cercle arrivait près du chameau et lui vidait sa pinte de bière dans la gueule ! Il a apparemment terminé le cortège sain et sauf. Les Étudiants Bruxellois avaient affrété un car pour aller au fameux carnaval de Binche ; ils ne sont jamais arrivés car ils avaient donné instruction au chauffeur de s’arrêter à chaque bistrot rencontré le long de la route ce qui a été fait !
Le cercle a été interdit par le recteur après deux ans de fonctionnement vu les excès de folklore qu’ils produisaient. Mais c’étaient des gars pas mal sympathiques. »
Aujourd’hui, certains étudiants ignorent même quel homme fut le fondateur de cette célèbre Université laïque et croient fêter un véritable Saint ! Ce qui fait désormais de la St V un authentique canular.