Chansons maçonneuses Suivante
Sur l’air de l’Orage (G. Brassens)
Paroles de Julio
Parlez-moi d’apprenti, parlez-moi de ce tempsLe bon temps de jadis où j’avais juste 3 ansC’était vraiment le plus bel âgeCar le meilleur moment passé dans l’atelierC’est d’avoir contemplé les maîtres se dévorerComme de goulus anthropophagesPar un soir de tenue, au solstice d’étéCoiffés de casques lourds, armés ils sont entrésLe poignard collé à la cuisseDés les 3 coups frappés et les feux allumésLa loge disposée pour la guerre des tranchéesVotait pour de nouveaux officesLe Premier Surveillant qui rêvait de l’OrientQuand il vit le Second vouloir passer devantLui cria « y faut qu’tu dégages »Déboulés du Midi, de mauvais compagnonsBrandirent les outils de la révolutionOn craignit un affreux carnage |
Au Véné on hurla « va te faire pendre ailleurs »Il n’eut pas même droit au plateau de CouvreurOn le vira arme et bagageTandis qu’l’Hospitalier par la Veuve accuséDe mettre la main au Tronc, obligé d’se planquerN’dut son salut qu’au sarcophage.Et je n’vous dirai pas par quel curieux mystèreSur l’crâne de l’Orateur se brisa une équerreLe sang gicla dans le caliceC’est alors qu’l’impétrant oublié pour de bonJaillit du cabinet en demandant pardonS’croyant offert en sacrificeÀ partir de ce jour, j’ai pris mon balluchonPour ne m’en revenir que les jours d’électionDans cette loge de sauvagesOù j’ai compris le sens de la putréfactionSur le chemin joyeux de mon initiationOn peut s’étriper à tout âge |